dimanche 13 août 2017

De la différence sémantique du terme professionnel et autres considérations paramédico-mentalo !


Library bound par Guian Bolisay


C'est dimanche. Alors s'il fallait recontextualiser, on pourrait dire qu'on en est à ce moment où il est grand temps de dresser le bilan à l'heure ou d'autres dresseront la tablée du repas dominical. Oui c'est dimanche et si votre poulet frites est encore une belle abstraction, si vos invités ne sont pas encore dans la place alors je ne saurais trop vous convier à passer quelques minutes avec moi. 

Il y avait une logique dans les 4 derniers textes que j'ai publié. Depuis Ascodocpsy où la voie royale vers l'autodidaxie jusqu'à ces 3 chroniques (ici, ici et encore ici) de la vie d'une équipe en service mon but était de montrer l'importance qu'il y a à nous saisir de notre rôle, à l'investir, à être exigeant envers nous-même. Je l'ai dit et le répète, j'ai cette crainte de voir disparaître des postes IDE au profit de métiers moins qualifiés. C'est un poncif que de le dire mais la psychiatrie va mal. Ce qui l'est moins en revanche c'est d'admettre que nous avons, nous infirmiers, une part de responsabilité. C'est parfois notre suffisance, parfois notre négligence, parfois notre manque de nuance qui contribue à faire de la psy ce reflet imparfait de la société. Oui nous sommes des hommes, des femmes et par définition nous sommes imparfaits. Notre imperfection nous pousse parfois à nous retrancher dans une position confortable de victime du genre de celle qui gémit à qui veut l'entendre "nous on voudrait bien offrir des prises en charge de qualité, on est vraiment de valeureux soignants mais comment pouvons nous exercer notre art avec une équipe d'encadrement et une direction aussi médiocre l'une que l'autre, des pseudo-supérieurs qui n'ont pour seul objectif que celui de nous mettre des bâtons dans les roues". Oui on peut tirer à boulets rouges sur tout ce qui fait un hôpital - et crois moi j'ai plus de respect pour une écrevisse que pour pas mal de cadres - mais cela suffira-t-il à cacher notre part de responsabilité. 

Aux cadres de santé qui passeraient par là (heureuse curiosité intellectuelle!) j'aimerais les inviter à faire preuve d'humilité en méditant les paroles anarchico-bordéliques de stupeflip et de son génial "à bas la hiérarchie":

"Mais qui t'es toi pour me stresser comme ça?
Qu'est-ce qui te donne le droit de te croire au dessus de moi?
Tu te crois supérieur parce que t'es mon supérieur ?
Espèce de bâtard je vais te péter le postérieur !
"

Aux infirmiers, j'aimerais dire, nous ne sommes pas que victime, nous sommes aussi coupable.

- Oh Oh Suzie Q tu te calmes là d'accord!! C'est facile de ne montrer que des mauvais soignants qu'il y en a tellement de bons! Faire le procès d'une profession! Mais t'es qui pour t'autoriser ça? Une gamine avec à peine 5 ans de bouteille, tu peux parler, mais tu parles dans le vide, tu connais rien, tu n'es personne! Fuck You!

C'est vrai! Tu as raison. Qui que tu sois, tu as raison. Mes textes ne sont que les émanations d'un esprit qui accumule peut-être trop de colère, quand à mes anecdotes, elles ne sont que.... ben oui justement, elle ne sont que des anecdotes et donc ne prouvent rien. Elles sont le fruit de mon expérience, elles sont que dalle si ce n'est le vécu d'une soignante lambda, dans un établissement lambda, sur une période lambda. Le tout enrobé de multiples biais d’interprétation possible. Donc toute conclusion qui en serait tirée serait, il va de soi, hâtive. Cela n'est aucunement un travail de recherche - je laisse cela aux chercheurs - mais un simple témoignage... 

Faire le procès de mauvais soignants? Ce n'est pas ma volonté car honnêtement je ne sais pas vraiment ce que cela signifie. Il m'est arrivé de rencontrer des soignants aux vues et pratiques diamétralement opposées aux miennes. De prime abord, leurs façons de faire me laissaient perplexe quand elles ne me faisaient pas bondir, et puis en discutant avec ces soignants, je me suis aperçue qu'il y avait une logique derrière leur approche. Cette approche n'était pas la mienne mais dans leur vision cela tenait debout. Nous sommes tous quelque part sur un continuum qui va de mauvais à bon parfois nous nous rapprochons dangereusement du côté sombre tandis qu'à d'autres moments, les ailes nous poussent, et nous nous envolons vers l'excellence. 

Les soignants que j'ai décrits dans mes récents textes manquent parfois d'apports théoriques mais contrebalancent ce manque par de grandes capacités d'écoute et d'empathie. A l'inverse il m'est arriver de croiser - c'est rare néanmoins - des IDE consacrant beaucoup de temps à la lecture d'articles professionnels, de livres passionnants et qui en même temps semblent éviter de croiser tout patient en restant bien caler dans un fauteuil les yeux rivés sur un pc.

Alors voilà Cher lecteur, cette mise au point étant faite, voici quelques réflexions.


1- Quel sens donnons nous au mot professionnel? Tous, nous nous revendiquons comme professionnels de santé mais que mettons nous précisément derrière ce mot? Ce terme "professionnel" est polysémique. Son sens premier désigne une personne qui exerce régulièrement une profession et qui en tire l’essentiel de ses revenus. Il est ainsi l'opposé d'un amateur. Classique! Mais dans un second sens "professionnel" désigne quelqu'un qui exerce une activité avec beaucoup de compétences. Classique aussi me direz vous! Pourtant dans le milieu de la santé mentale je crois qu'il existe une confusion entre ces deux sens. Tentative de décryptage! 

Prenons un exemple issu du monde sportif. Neymar, dont le prénom n'est pas Jean, est un footballeur professionnel. Son professionnalisme répond aux deux sens tels que nous les avons définis ci-dessus. Il exerce le métier de footballeur et est - grassement - rémunéré pour cela (sens n°1). De plus il est reconnu par l'ensemble de la profession comme extrêmement talentueux dans son domaine (sens n°2). Alors lui c'est une star mais on peut tirer ce même raisonnement pour l'effectif du club d'Angers par exemple ou de Caen ou de toute autre équipe pro. Les joueurs y sont rémunérés parce que des sélectionneurs les trouvent compétents à leur poste. On peut supposer que la grande majorité d'entre eux a un parcours en école de foot et a passé à de nombreuses reprises des épreuves de détection ou encore de recrutements. On peut donc dire que le sens n°1 est la conséquence du n°2 à savoir c'est parce que ces joueurs sont compétents qu'ils sont aujourd'hui sous contrat et rémunérés. Mais Neymar pourrait-il arrêter le foot et signer demain dans une équipe pro de basket? Probablement que non! (Le grand Michael Jordan s'est essayé au baseball avec plus ou moins de réussite...). Neymar est donc un sportif professionnel avec une spécialité foot! Un sportif professionnel ne peut donc l'être dans tous les sports. Peut-on appliquer cela à d'autres domaines? Tiens la semaine dernière j'ai amené ma voiture au garage pour sa révision annuelle. Le mécano qui l'a prise en charge est salarié du garage. Je suppose qu'il y travaille et y est rémunéré parce qu'il a un diplôme faisant de lui un professionnel de la mécanique auto. Pour autant pourrait-il réparer un moteur d'avion? Je suppose que non. Il est donc mécanicien professionnel avec spécialité automobile. 

Si ça marche dans d'autres domaines ça devrait être identique pour nous autres les infirmières. Je suis rémunérée pour travailler en psychiatrie c'est parce que j'ai un diplôme faisant de moi une professionnelle de la psychiatrie. Et bien non pas du tout! Au contraire, mon diplôme est généraliste et, grâce à lui, je peux exercer mon métier et devenir une professionnelle de santé dans quelques domaines que ce soit à l'exception des spé existantes. Imaginez un médecin généraliste qui fermerait son cabinet et s'improviserait neuro-chir, ce serait bizarre non, on se précipiterait pas pour passer sur le billard, éventuellement on lui demanderait "mais vous avez passé un diplôme pour faire ça?" et lui de répondre "non j'avais envie de voir, et comme je suis un professionnel de santé j'essaye". Allons bon ça n'a aucun sens n'est-ce pas? Et pourtant c'est bien ce qui se passe en psychiatrie. Des professionnels de santé (au sens n°1 du terme) c'est à dire avec un contrat de travail et le salaire qui va avec, avec aucune, si peu ou trop peu de compétences dédiées à la santé mentale. Où l'art d'être un professionnel (sens n°1) non-professionnel (sens n°2)! L'art du non-sens, bienvenu chez les fous! Peut-être conviendrait-il de nous donner le titre à rallonge de "professionnel de santé amateur en santé mentale"...  

Alors, cette psychiatrie d'amateurs, ne serait pas forcément un problème, si chaque IDE, conscient de ses lacunes, plaçait le doute au sommet de son questionnement et si la certitude était rayée au gros marqueur qui tâche pour toujours. Mais non, la signature d'un contrat de travail légitime le statut de professionnel de santé et octroie à tout un chacun le droit de donner son point de vue et de se positionner sur telle ou telle situation clinique. Et c'est ainsi qu'on assiste impuissant lors de réunion clinique et autres synthèses à quelques absurdités parfois issues de femme actuelle dans le meilleur des cas (mais si dans le dernier numéro, ils disent comment soigner la dépression), parfois issues du bon (humhum...) sens populaire dans le pire des cas (ça lui ferait du bien de sortir prendre l'air, il fait si beau, au lieu rester enfermé toute la journée à déprimer, à croire qu'il a pas envie de se soigner celui-là!), chacun affirmant sa position haut et fort car après tout son statut lui donne ce droit! Moi, professionnel de santé, je sais ce qui est bon pour toi! Qu'importe le contenu de mon diplôme, cet hôpital me paye pour te soigner! Et si demain je m'ennuie je peux m'en aller et devenir pourquoi pas IDE en gastro, j'adore, ou IDE libérale, ça doit être chouette, et si je faisais IDE dans une grosse entreprise, ça doit changer de l'hosto! Penser, penser, penser, j'en ai mal à la tête moi! Maux de tête? On dit céphalée comme la baleine c'est facile à retenir hein qui a dit que je n'avais pas de vocabulaire? Moi je veux panser, panser, panser, alors IDE en ortho c'est rigolo! 


2- Ok nous n'avons pas de spécialisation psy et ça ne devrait pas changer dans les années à venir. Cela doit-il nous empêcher de progresser afin de devenir de bons soignants psy? Le statut d'infirmière hospitalière - fonctionnaire indélogeable - doit-il nous autoriser à nous reposer sur nos lauriers en nous disant qu'on en bave et chie déjà assez avec ces 3x8 à la con, ces plannings qui bougent sans arrêt, ces heures sup irrécupérable, ces médecins à l'humeur massacrante, ces cadres véritables petits chefs obsédés par la "qualité" et ces patients... j'en parle même pas!! Peut-on raisonnablement faire sa carrière en se disant: 

-  bon j'ai mon poste, tranquille, qu'es-ce que tu veux que j'aille bosser des ouvrages psy, ici il peut rien m'arriver, au pire je sais pas si j'injectais par erreur un patient, qu'est-ce qui se passerais, je te le dis au pire on me mutera dans un autre service de l’hôpital... pas bien grave tu vois! 

- Non mais attend, t'es pas devenue infirmière pour avoir un métier de planquée, t'avais bien des idéaux pendant tes études? 

- C'est vrai mais que veux tu j'en ai bavé pendant ces 3 longues années d'IFSI, normal de souffler après le diplôme. 

- T'as raison ai-je envie de dire, c'est normal de souffler après l'obtention du diplôme, c'est normal de consacrer son énergie à autres choses que le boulot, construire un couple, créer une famille, avoir des projets, des loisirs, mais peut-on souffler pendant 40 ans, peut-on faire une carrière sans se poser de questions, sans chercher à progresser, à s'améliorer. Peut-on terminer sa carrière en psy et dire au club de retraités ou de bridge c'est vous qui voyez "Salut, moi c'est Sophie, j'étais infirmière, je soignais des gens bizarre".

Vous trouvez que j'exagère, que j'en fais des tonnes et qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer. Alors voici deux phrases entendues en 2017 par des infirmiers exerçant en santé mentale! "Franchement ça fait 8 ans que je suis diplômée et je crois que je suis beaucoup moins compétente qu'au sortir de mes études, je suis nulle que ce soit en patho ou en traitement, j'ai tout oubliée" J'ai même pas essayé de contester ce regard lucide. Deuxième phrase, sympa elle aussi. "Putain, plus de 3 ans d'études pour faire ce qu'on fait ici, non mais franchement 6 mois d'études c'est largement suffisant pour bosser en psy". Là non plus j'ai rien dis, quelqu'un s'est chargé de répondre "Ah oui comme quoi c'est étrange la perception qu'on a de son métier parce que moi vois tu pour ce même travail j'ai parfois l'impression que 10 ans d'études n'auraient pas été de trop...". 

Comment deux personnes ayant le même métier, travaillant dans le même service, prenant en charge les mêmes patients peuvent-elles avoir une perception de leur travail si différente? J'appelle ça le faiseur contre le penseur. Le faiseur est un être qui a besoin de faire des choses, sans les penser. D'une façon générale il préfère bosser du matin car il prélève, il distribue les médocs, il aide les patients dans leur soins d'hygiène et s'il bosse avec des AS n'hésite pas un instant à leur donner un coup de main pour les toilettes. S'il y a des pansements, il s'y précipite. Sa grande crainte c'est de bosser d'après midi car on se bouscule pas sur le somatique. Et puis l'après midi il y a aussi les réunions cliniques, tout ce blablabla dont il ne ressort rien au final, le faiseur ne supporte pas cela. S'il est trop angoissé, il peut alors mettre à jour les dossiers patients, trier les bilans, ranger la pharma. C'est très utile pour l'organisation, on lui tire notre chapeau. Le penseur lui ne se bouscule pas sur les soins d'hygiène ou somatique. Dans son unité il est plus là pour créer du lien avec le patient, pour entrer en relation avec ce dernier, que pour faire une enième toilette car après tout c'est pas un drame de ne pas se laver, on peut toujours remettre ça au lendemain. Le penseur s'interroge et ne culpabilise pas d'observer les patients ou de mener un entretien dans le couloir quand bien même tout le reste de l'équipe s'agite autour de lui. Oui, j'avoue cette opposition faiseur vs penseur est excessivement caricaturale! Nous évoluons en réalité tous sur un continuum (Bullshit Suzie, pas un second continuum dans le même article quand même, tu déconnes là! Oui je déconne mais j'ai pas le temps, faut que j'avance tant que les idées sont là, alors va falloir faire avec!) qui va de faiseur à penseur l'idéal étant probablement de se situer au mileu soit un faiseur sachant penser, un penseur sachant faire, un faiseur qui pense ce qu'il fait, un penseur qui fait ce qu'il pense. 


3- Le nouveau programme des IFSI depuis la réforme de 2009 met l'accent sur la capacité de l'étudiant à chercher l'information. C'est une bonne chose mais le développement de cette compétence doit-il s'arrêter une fois le diplôme en poche.  Seul celui qui sait n'a plus besoin d'apprendre. Or, au vu de l'immense quantité de savoir autour de la question psy, on peut raisonnablement penser qu'il est impossible de toute l'assimiler. Donc celui qui sait - ou du moins qui considère tout savoir - est un danger pour un hôpital quand celui qui doute est une chance. Se considérer comme un éternel apprenant n'est elle pas la meilleure posture pour pérenniser la dynamique étudiante? Pourquoi travailler en dehors de ses heures de service est-il vécu comme une hérésie par nombre de soignant qui pourtant bossaient leurs cours le soir après les journées passées à l'IFSI? Cette infirmière qui se plaignait d'être moins compétente aujourd'hui après 8 ans de métier qu'au lendemain de son DE a aussi pour habitude d'attribuer la faute à la dégradation de sa compétence au médecin du service qui ne lui aurait rien appris. Mais merde alors, ce n'est pas au psy de nous apprendre la psy bordel! Tant mieux s'il y contribue, tant mieux s'il aime transmettre son savoir, tant mieux s'il possède des qualités de pédagogue mais bordel dire "je suis une infirmière moins bonne aujourd'hui qu'hier parce que le médecin ne m'apprend rien" c'est quand même fort de café! C'est fini ce circuit de l'information verticale ou le bon médecin distillerait à qui veut bien l'entendre quelques pépites de son savoir immense. Yo! Big Up! On est au XXIème depuis quelques années maintenant, l'information est partout et surtout elle est d'un accès qui n'a jamais été aussi simple! Sommes nous à ce point mauvaises pour ne pas être capable d'aller chercher l'information où elle se trouve? Remember Ascodocpsy?


4 - Rappelez-vous ce décret du code de la santé publique que l'on décortique tant qu'on est à l'IFSI et que l'on range aux oubliettes aussitôt diplômé. Oui oui c'est bien de celui-là dont je parle: le décret de compétence des IDE. L'article R4312-10 dit la chose suivante: "pour garantir la qualité des soins qu'il dispense et la sécurité des soins du patient, l'infirmier ou l'infirmière a le devoir d'actualiser et de perfectionner ses connaissances professionnelles." Je crois que c'est clair non? Il n'est pas écrit: l'IDE a, s'il n'a que ça à foutre, la possibilité d'actualiser et de perfectionner ses connaissance pro. Non il n'est pas écrit non plus. "l'IDE, si d'aventure son chemin venait à croiser celui d'un médecin peu avare en mots, pourra l'écouter pour s'en inspirer et progresser." Non! Et il n'est pas écris non plus "L'infirmier une fois la sécurité de l'emploi acquise pourra se la couler douce en s'enfermant dans un bureau bien à l'abri des malades mentaux et regarder à loisir des vidéos de chats mignons sur youtube". Non non relisez bien, ce n'est pas écrit cela... 

En revanche qu'est-ce qui est écrit: que l'IDE a le devoir de s'améliorer et de se perfectionner. Le DEVOIR! L'amélioration n'est donc pas une option, elle est une obligation. Une obligation qui figure sur notre texte de référence! Quand un psychiatre lit un ouvrage professionnel cela ne choque personne, en revanche qu'un IDE fasse la même chose et c'est le branle bas de combat. Pour en avoir parlé avec un collègue il y a longtemps déjà, voilà l'argumentaire que j'avais entendu: Non mais attend avec les horaires de malade qu'on fait et le salaire de misère qu'on reçoit, on va en plus rapporter un travail à la maison! 

Alors voilà, je termine cet article dans un état d'esprit différent de celui dans lequel j'en ai commencé la rédaction. J'avais envie de croire qu'en prenant conscience des enjeux nous pourrions changer et progresser. Là, je me dis qu'il est étonnant que nous mettions autant de résistance, d'oppositions à s'améliorer. Comme si "s'améliorer" était un gros mot. 

C'est dimanche, c'est l'été. ça y est le poulet fermier est magnifiquement grillé. Fuck! 
(en voilà un de gros mot tiens!) 


KissKiss
SuzieQ, une fiction autobiographique




2 commentaires:

  1. heureuse d'entendre enfin un discours intelligent sur le travail en psy d'une jeune infirmière!!!
    Je suis infirmière de secteur psy depuis 40 ans et je constate moi-même les dégâts !!et avec l informatique du dossier patient c'est l'apothéose ! Il n'y a pas de réflexion de questionnement et donc les angoissés prennent le pouvoir .Il n'existe plus de temps dans les services pour réfléchir sur notre work .Je pars à la retraite avec une grande déception et sans regrets aux vues du délabrement intellectuel des jeunes collègues qui ne se remettent jamais en question..........

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    1. Merci beaucoup de votre commentaire. Que des collègues puissent partir en retraite avec cette grande déception est symptomatique du mal qui ronge notre métier... Mais il y a un temps pour tout, alors je vous souhaite une retraite radieuse et épanouissante.

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