mardi 5 janvier 2016

# y'a pas que la psy! décembre 2015


Ce que j'ai kiffé au mois de décembre!



Vernon Subutex Tome 1 par Virgine Despentes

Bordel, il m'aura fallu attendre décembre pour lire mon livre de l'année... Quelle claque! Sur mon compte Babelio il est rare que j'attribue 5 étoiles à un livre mais là si cela était possible je lui en mettrais 6... Une galerie de personnages, aussi abîmés les uns que les autres. Les marginaux, les trans, les actrices porno, les clochards, les sniffeurs de coke, les couples bobo, tout ce que notre société produit de plus succulent, s'est donné rendez vous autour de Vernon Subutex ex-disquaire en chute libre. ça balance dans tous les sens, chacun en prend plein sa tronche, c'est écrit magistralement, chaque phrase est habitée par une puissance qui fait parfois penser à du Bret Easton Ellis. Plus qu'un portrait d'une génération, c'est celui d'une époque, celui de Paris 2015, du Tom Wolfe version Punk. Une oeuvre crue, sans concession, profondément hardcore, ultra référencée rock, écrit avec les tripes! à mon humble avis, ce qu'elle a fait de mieux avec King King Théorie!






Sukkwan Island de David Vann. Un très beau livre paru en 2010. Où l'histoire d'un homme qui décide de tout quitter pour partir vivre en Alaska. Il y amène son fils de 13 ans mais oublie son guide du comment survivre en milieu hostile... J'ai beaucoup aimé ce livre, pas évident à lire tant le héros est un personnage antipathique et médiocre auquel il est bien difficile de s'identifier. Et puis il y a cette scène à la moitié du roman qui a fait couler beaucoup d'encre en raison de son caractère violent et que rien ne prépare, moi j'ai trouvé ça très pertinent! Alors si vous aussi vous envisagez de tout plaquer car vous n'arrivez plus à affronter votre quotidien, ne jouez pas les héros, lisez le livre avant de partir et ça devrait vous calmer... Bon je dis ça avec humour, mais ne vous y fiez pas, le livre n'en dispense aucun. C'est noir, très noir, ça suinte la misère, la dégringolade, la lente progression vers le drame, la chute, le cauchemar éveillé et non pas la moindre blagounette pour égayer tout ça... 









D'après une histoire vraie de Delphine De Vigan. 
Au préalable il me semble indispensable d'avoir lu "Rien ne s'oppose à la nuit" tant ce nouveau roman en est le point de départ. Très bon livre, très justement récompensé qui au détour de sa trame scénaristique nous livre de nombreuse considérations et réflexions sur la littérature entre autre. De Vigan joue encore sur la confusion du réel et de l'imaginaire et laisse volontairement planer le doute. Étonnamment pour un livre de littérature Française les références le plus proches sont le Misery de Stephen King et le Fight Club de Chuck Palahnuik. 







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